Prix |
490,00 € TTC
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Artiste | COIGNARD James |
Technique | Gravure au carborundum |
Support / Matériau | Papier fait main Moulin de Larroque |
Format | 38 x 50 cm |
Album "Passager" Planche N° 2
Gravure au carborundum originale signée et numérotée par l'artiste.
Tirage à 99 exemplaires.
Intervention manuelle avec réhauts de peinture. Chaque pièce est différente.
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LA GRAVURE AU CARBORUNDUM OU LE PROCEDE GOETZ
HISTOIRE
Né d’une famille franco-américaine en 1909 le peintre Goetz, pour pallier aux difficultés de la gravure, se lance dans la recherche d’une technique qui n’utilise pas l’eau.
Il met au point en 1967, après 10 ans d’effort, la gravure au carborundum.
DEFINITION ET PRINCIPE
Le carborundum (carbure de silicium) est une émanation combinée de silicium et de carbone, qui se trouve cristallisé dans la nature et s’apparente au charbon.
Il se présente sous forme de grains plus ou moins fins et a la particularité de durcir très fortement les matières avec lesquelles il est mélangé.
Le graveur dépose sur le métal ou autre support (plexiglass,) une pâte composée de résine plastique (ou autre) et de carborundum en grains. Une fois séchée, cette matière extrêmement dure présente un relief. Il ne s’agit donc pas d’inciser une plaque. La planche sert ici uniquement de support à la matière ajoutée, laquelle est modelée d’aspérités en creux et en relief. Cette matière a l’avantage de retenir les encres avec une grande variété de nuances et de structures.
A partir de ce support, le procédé d’impression est identique à celui de la taille douce à ceci près :
- L’encrage peut s’effectuer tant sur les reliefs que dans les creux,
- La forme donnée à la « matrice » défonce le papier et lui imprime sous l’effet de la presse (jusqu’à 17 tonnes de pression) son négatif ainsi que les couleurs appliquées à la main,
- Le papier à la cuve plus épais (600 gr) et humidifié au préalable pour l’assouplir, est
APPLICATION
Le procédé Goetz utilisé par les peintres prend de l’ampleur dans le monde entier.
Ses variations d’application et ses possibilités techniques sont quasi-infinies. Chaque artiste réinvente et adapte le procédé Goetz ouvert aux expressions les plus diverses.
Miro, Clavé, Papart, Coignard, Hélénon, Brisson, Cottavoz ont notamment appliqué ou travaillent encore avec ce procédé toujours nourri d’innovation.
Naturellement, il est possible de combiner la gravure au carborundum avec toutes les autres techniques de l’estampe.
James Coignard, peintre, céramiste, sculpteur et graveur, est né en 1925 à Tours.
Après une brève carrière dans l’administration, il découvre à l’âge de 23 ans les paysages de la Côte d’Azur. C’est alors qu’il décide de suivre les cours de l’école des Arts décoratifs de Nice. Il abandonnera 4 ans plus tard l’administration pour se consacrer exclusivement à sa carrière artistique.
C’est sa rencontre avec Paul Hervieu en 1950 qui sera décisive. Coignard expose pour la première fois à Beaulieu-sur-Mer et c’est par l’intermédiaire de Paul Hervieu qu’il rencontre Braque, Matisse et Chagall.
En 1952, il déménage à Paris et installe son atelier de céramique. Il commence à exposer dans les pays scandinaves. Il épouse Mireille Poupart ; il retourne à Beaulieu-sur-Mer en 1956, où il installe son atelier. À cette époque s’y retrouvent Atlan, Christine Boumeester, Henri Goetz, Max Papart…
En 1958, Coignard cesse de pratiquer la céramique pour se consacrer à la peinture. Dans les années 1960, sa carrière prend une dimension internationale, tout particulièrement aux États-Unis et en Suède. Il voyage alors dans le monde entier et s’essaye à de nouvelles techniques comme la tapisserie et la sculpture de verre.
Sa collaboration avec la galerie Hervieu lui fera acquérir une visibilité dans le milieu artistique et à l’international, notamment dans les pays scandinaves. James Coignard au début de sa carrière sera désigné par les critiques comme appartenant à l’Ecole de Paris. Très vite sa peinture et sa céramique s’en démarquent et il fera cavalier seul.
Au début des années 60 il commence à travailler le verre mais un tournant décisif dans sa technique est pris en 1968 quand son ami Henri Goetz découvre un nouveau procédé de gravure avec du carborundum. La gravure devient alors centrale dans son Œuvre. Sa carrière prend au même moment une dimension internationale. Il voyage beaucoup, notamment en Suède et aux Etats – Unis ou il vivra quelques années.
À la fin des années 1960, l'artiste va plus particulièrement exploiter les possibilités offertes par la gravure au carborundum. C’est un inclassable, il touche, expérimente, essaye, et cherche inlassablement les supports, les formes et les techniques qui lui permettent de faire évoluer ses recherches artistiques. Au début de sa carrière, Coignard est assimilé aux réalistes de l’École de Paris. Très vite, il devient difficile d’arrêter son travail dans l’un des mouvements artistiques de cette seconde moitié du XXe siècle ; mais, au regard de son œuvre, il est clair que James Coignard appartient pleinement à son époque.
En 1978 James Coignard va entamer une longue collaboration avec l’atelier de gravure Pasnic qu’il contribuera à créer. Dans les années 80, vivant entre Paris et la Côte d’Azur, il s’intéresse aux livres d’artistes et aux problématiques de l’édition. Il expose désormais dans le monde entier et est reconnu comme l’un des plus grands peintres graveurs de son temps.
C’est au travers de la peinture et du dessin que James Coignard va développer sa pensée esthétique.
Marcelin Pleynet, dans James Coignard et la mémoire des signes2, écrit : « l’œuvre de James Coignard présente toutes les caractéristiques d’une œuvre appartenant à l’espace de l’art moderne […] l’œuvre de James Coignard semble curieusement silencieuse dès que nous nous employons à la comparer, à la penser, à la comprendre en fonction de telles ou telles données conventionnelles. » C’est là son essence même.
Jusqu’à sa disparition en 2008 James Coignard continuera de travailler tant en peinture qu’en sculpture et gravure, produisant beaucoup et laissant derrière lui une œuvre immense.
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