Arman - Violon et pinceaux

Prix

3 000,00 € TTC

Artiste ARMAN Pierre Fernandez
Technique Gravure au carborundum
Support / Matériau Papier fait main Moulin de Larroque
Format 102 x 69 cm

"Violon et pinceaux"

Gravure au carborundum originale signée et numérotée par l'artiste.

Tirage à 125 exemplaires.

Intervention manuelle avec réhauts de peinture et collage de véritables pinceaux en bois. Chaque pièce est différente.

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LES DIFFERENTES TECHNIQUES DE GRAVURE

 

La gravure en taille douce .1

HISTOIRE

Né probablement du travail de l’orfèvre en Afrique pour orner les plats d’argent, le décor taillé dans la matière est enduit d’une solution noire afin de le rendre plus visible. Ce qui deviendra la gravure imprimée saisit le trait du dessin en creux à la différence de la taille d’épargne où le dessin apparaît en relief (gravure sur bois).

PRINCIPE

Le procédé consiste à inciser sur un support rigide (cuivre, acier, zinc…) un dessin dont le trait gravé et encré laisse par impression son empreinte sur le papier. Essuyé avec une gaze (tarlatane), la paume de la main, seul indicateur possible pour la qualité de l’encrage, finira l’opération. Le papier préalablement humecté et brossé afin d’hérisser les fibres, aspire dans les moindres détails l’encre de la gravure sous l’effet de la presse.

BURIN

Le burin présente une pointe d’acier taillée, très aiguisée en losange qui permet une incision pure sur le cuivre préalablement poli. L’artiste grave le cuivre plus ou moins profondément selon qu’il veut un trait plus ou moins noir. Le geste sûr et mesuré creuse la plaque et rend un trait net immédiatement reconnaissable sur la gravure.

POINTE SECHE

La pointe sèche est une technique de gravure sur cuivre pratiquée à l’aide d’un stylet d’acier (ou pointe d’acier) ou un éclat de diamant.

En pénétrant dans la planche, la pointe dégage des barbes qui retiennent l’encre et confère aux traits un contour moins précis que le burin.

C’est cet effet très particulier avec des noirs très profonds qui est recherché par les graveurs à la pointe sèche.

MANIERE NOIRE

La manière noire, dit aussi mezzo-tinto, repose sur le principe de partir du noir pour accéder à la lumière.

Pour ce faire, toute la plaque est entaillée à l’aide d’un “berceau“ (est bercée) qui lui donne une trame régulière ainsi capable de retenir l’encre.

Le dessin apparaît plus ou moins clair en écrasant les barbes de la trame avec un “grattoir“ ou un “brunissoir“.

Les artistes utilisent souvent différentes techniques conjointe pour une même gravure.

 

La gravure en taille douce .2.

 

Les procédés indirects ou les procédés chauds sont traités par des acides et concernent l’eau-forte et l’aquatinte.

HISTOIRE

Dürer découvre le principe de l’eau-forte probablement après avoir vu les graveurs de cuirasses qui utilisent les acides pour graver plus rapidement le métal.

PRINCIPE

La plaque est trempée dans un acide lequel attaque les endroits non recouverts de vernis ou de résine (donc le dessin). Les morsures ou la pigmentation ainsi obtenues sur la plaque sont encrées et essuyées avec la tarlatane et la paume de la main. La préparation du papier, l’encrage et le tirage suivent les mêmes principes que ceux appliqués aux procédés directs et doivent également être répétés pour chaque gravure. L’artiste utilise souvent plusieurs plaques pour une même estampe.

L’EAU-FORTE

L’aquafortiste dessine à la pointe sur une plaque de métal polie et décapée préalablement recouverte d’un vernis. La plaque est plongée dans un acide qui mord uniquement les parties dégagées (le dessin), le vernis protégeant le reste. Le trait sera d’autant plus rongé que le cuivre ou un autre métal reste immergé plus ou moins longuement dans le bain d’acide.

L’AQUATINTE

Ce procédé permet de donner à la gravure des effets de matière comparables à ceux du lavis. Utilisé en travail de surface, il consiste à répartir une poudre de résine sur la plaque qui est chauffée afin de cuire la résine qui se colle au support.

Trempée dans le bain d’acide, la plaque ainsi préparée est mordue dans les parties non recouvertes par les grains de résine.

Il en résulte une pigmentation qui apporte après impression, des nuances souvent colorées (chatoiements…).

Les artistes utilisent souvent différentes techniques conjointes pour une même gravure.

Biographie de ARMAN Pierre Fernandez:

ARMAN est Né à Nice le 17 novembre 1928 d’Antoine Fernandez, français d’origine espagnole, et de Marthe Jacquet, Arman sera reconnu par son père à l’âge de cinq ans.
Il obtient son baccalauréat et décide, en 1946, de s’inscrire à l’Ecole des Arts Décoratifs de Nice, qu’il quittera en 1949.

Son père l’inscrit à l’Ecole du Louvre à Paris. Entre 1949 et fin 1950, il obtient deux certificats d’Histoire de l’Art, se spécialisant dans l’étude de la Chine de la Haute Epoque.
Ayant rencontré Yves Klein aux cours de judo de l'école de police à Nice, en 1947, Arman rejoint ce dernier à Madrid, en 1950. Avec le poète Claude Pascal, ils nouent une amitié autour du bouddhisme zen, de l’astrologie, des arts martiaux et de l’art. Il effectue son service militaire comme infirmier durant la guerre d’Indochine, et épouse Eliane Radigue, dont il a trois enfants.
La scène artistique des années 50 en France est dominée par l’abstraction, et les premières œuvres d’Arman s’inscrivent à l’époque dans cette mouvance. Dans le même temps, il travaille dans le magasin de meubles de son père, rue Paul Déroulède à Nice.
En découvrant en 1954 les œuvres de Kurt Schwitters et de Jackson Pollock, Arman exécute ses premiers cachets, empreintes de timbres en caoutchouc.
Il fait sa première présentation personnelle à la galerie du Haut Pavé à Paris en 1956. Viennent ensuite les allures d’objets qu’il expose chez Iris Clert en 1958, traces d’objets encrés et projetés sur une surface de papier. En réalisant l’une de ces allures, il brise l’objet et crée ainsi les colères d’objets. Suite à une erreur typographique Arman décide d’éliminer le « d » de son prénom. Il mettra fin au travail d’empreinte en scellant les timbres de caoutchouc dans une boite, ce qui marque le début de ses accumulations (1959), qui seront plus tard accumulations de rebuts nommées poubelles.
En 1960, répondant au Vide de Yves Klein, il emplit la galerie d’Iris Clert pour exposer le Plein.

« J’affirme que l’expression des détritus, des objets, possède sa valeur en soi, directement, sans volonté d’agencement esthétique les oblitérant et les rendant pareils aux couleurs d’une palette ; en outre, j’introduis le sens du geste global sans rémission ni remords » (Zéro, volume 3, Dynamo, 1961).

Le principe de l’accumulation est appliqué aux objets les plus divers : des tubes de comprimés aux masques à gaz, des billets de dollars aux crucifix. 
La signature du Manifeste du Nouveau Réalisme le 27 octobre 1960 chez Yves Klein formalise la participation d’Arman à ce mouvement initié par le critique Pierre Restany.
Dans les années qui suivent, Arman systématise les colères, et procède à des coupes d’objets (1961) et à des combustions (1964). Ces gestes de destruction et d’accumulation trouveront leur prolongement dans l’exploration de divers matériaux tels que le béton, la résine synthétique et le bronze.
Depuis 1963, Arman vit entre New York et Vence, et bénéficie à partir de 1972 de la double nationalité, française et américaine. 
C’est ainsi qu’à New York, en 1964, il organise un grand happening avec la complicité de nombreux artistes : la Locker Lottery de l’Artist’s Key Club, une vente de clés de consignes de la gare centrale, dans lesquelles sont placées objets insignifiants ou petites œuvres. Dans le même registre, vingt et un ans plus tard, Arman élèvera dans les cours de la Gare St Lazare, à Paris, deux colonnes, l’Heure de Tous, accumulation d’horloges, et Consigne à vie, accumulation de valises amenées par des voyageurs.

Le festival de clôture du Nouveau Réalisme a lieu à Milan fin novembre 1970. Arman y distribue des sachets de déchets étiquetés « ordures d’Arman ». La même année, une performance intitulée Slicing ou L’Amérique coupée en deux, au profit du Defense Fund des Black Panthers, montre son engagement contre les discriminations raciales.
En 1975 à la galerie John Gibson de New York, a lieu la performance Conscious vandalism au cours de laquelle Arman détruit entièrement un intérieur bourgeois.
Le mobilier sera prétexte à une nouvelle œuvre de destruction spectaculaire, calciné puis couvert de bronze dans The Day after (1984).
A la fin des années 90, il modifie le principe de la coupe selon une logique mathématique, en effectuant des fragmentations, l’objet étant divisé en deux, quatre, huit, seize… parties.
Ainsi Arman a participé à de nombreuses expositions tant personnelles que collectives, et parmi les plus récentes, on compte Arman à la Galerie nationale du Jeu de Paume à Paris en 1998, et Passage à l’acte au MAMAC de Nice en 2001.

Arman décède à New York le 22 octobre 2005.

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