Prix |
3 000,00 € TTC
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Artiste | CHU TEH CHUN |
Technique | lithographie |
Support / Matériau | Papier velin de BFK Rives |
Format | 76 x 54 cm |
"Sans titre chu"
Lithographie originale signée et numérotée par l'artiste.
Tirage à 150 exemplaires.
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LA LITHOGRAPHIE
Histoire
La lithographie, procédé plus moderne que la gravure, a été inventé à la fin du XVIIIème siècle par A. Senefelder. Auteur dramatique sans succès, il cherche à imprimer sa musique de façon plus typique et plus économique que le travail sur cuivre.
Il utilise la pierre de Munich qui lui permet d’expérimenter une technique à plat qui ne tient ni au creux ni au relief. Il découvre à la suite d’un hasard le procédé de la lithographie.
Définition et technique
« Litho » vient du grec et signifie pierre. La lithographie est un procédé d’impression sur pierre ou sur plaque de zinc grainée au préalable et plus malléable. Ce procédé repose sur une préparation chimique du support sur lequel l’artiste a dessiné à l’aide d’une encre ou d’un crayon lithographique. La préparation chimique permet à l’encre de ne rester déposée que sur la partie dessinée de la pierre ou du zinc, l’autre partie la refusant. Le principe est donc fondé sur l’incompatibilité d’un corps gras et d’un corps acide.
Par la suite, les artistes se sont emparés de cette technique qui au début est partie du noir aux chatoiements multiples (Daumier…) pour s’’ouvrir rapidement sur les couleurs (Toulouse-Lautrec, les impressionnistes, Chagall, Picasso…)
Une lithographie en couleurs nécessite autant de pierres (ou de zinc) qu’il y a de couleurs dans la composition : 13 couleurs signifient donc 13 passages sous presse d’une même lithographie. Chaque couleur prend sa place sur l’estampe suivant des points de repère très précis. Les superpositions de tons permettent d’élargir la palette et ses nuances.
Les tons spécialement conçus (transparences, opacités…) supposent une grande connaissance de ces lois et un sens de la décomposition technique de la part de l’artiste se référant à une démarche graphique propre.
Le numérotage des lithographies mérite, lui aussi quelques explications :
Les annotations chiffrées, chiffres romains ou arabes, se présentent sous la forme d’un fraction III/CL : 120/150 etc. Le dénominateur de cette fraction précise l’importance du tirage, c’est-à-dire le nombre d’épreuves imprimées avec le même support ; dans l’exemple ci-dessus, le chiffre CL ou 150 indique que le tirage a été de 150 exemplaires. Les chiffres III et 120 signifient que l’on a devant soi l’épreuve n° 3 et l’épreuve n° 120. Cela n’implique absolument pas que l’on se trouve en présence de la 3e ou de la 120e épreuve.
A l’impression, au séchage et à l’examen (opération au cours de laquelle sont détruites les épreuves non conformes au bon à tirer) ainsi qu’à la numérotation et à la signature, les épreuves sont plusieurs fois mélangées et personne ne peut avoir la certitude de l’ordre de naissance.
Il est extrêmement important de préciser que le tirage terminé, examiné et accepté pièce par pièce par l’artiste, celui-ci efface immédiatement la pierre lithographique. Les exemplaires de ce tirage sont donc indéniablement des œuvres originales.
Chu Teh-Chun quitte la Chine où il est né en 1920, après des études aux Beaux-Arts de Hangzhou et après avoir été professeur à l’Université de Nanjing jusqu’en 1949, à Taiwan en 1950 et à Taipei. Il arrive à Paris en 1955. Sa première exposition personnelle a lieu en 1960 à la Galerie Legendre où il est très remarqué comme nouvelle recrue de l’Ecole de Paris.
Il voyage en Espagne, à Venise, en Hollande et aux Etats-Unis, où il passe plusieurs mois. Il est invité à la Xème Biennale de Sao Paulo.
En 1982, le musée André Malraux du Havre lui consacre une grande exposition de dessins et de peintures, présentée ensuite à l’Orangerie de Bagatelle à Paris.
L’année suivante, il est invité par le département des Beaux - Arts de l’Université de Hong Kong comme membre du jury de fin d’études, et par l’Union des Artistes de Chine, à redécouvrir son pays où il n’était pas revenu depuis vingt-huit ans.
A partir des années 1990 – 1993, Chu privilégie les grands formats, les diptyques et les triptyques. Plusieurs grandes expositions ont été organisées ces dernières années, parmi lesquelles des expositions au Musée d’Art Moderne à Liège en 1988 et au Musée de Taiwan en 1991 ; au Musée de Dunkerque et à la Galerie Patrice Trigano, en 1991 ; une exposition itinérante dans plusieurs musées du Québec, en 1997 ; une exposition itinérante en Extrême-Orient au Palais de Chine à Pékin, au Musée de Hong Kong et au Kaohsiung Museum of Fine Arts à Taiwan. En 1998, Chu expose ses œuvres au Musée des Beaux - Arts de Taipei et exécute une série de grands plats en céramique. Durant l’été 2000, le Musée de Shanghai présente un ensemble important de son œuvre.
Au cours de l’année 2001, la connaissance de son œuvre progresse encore, à la fois en Orient et en Occident. La dernière étape de sa deuxième grande exposition itinérante en Extrême-Orient est au Pusan Métropolitain Museum en Corée. En France, Chu est honoré par deux décorations : en juin 2001, il devient Chevalier de la l’Ordre des Palmes Académiques et le 14 juillet 2001 il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur par le Président de la République. En septembre de la même année, il expose à galerie Enrico Navarra.
En 2003, il achève une toile monumentale de 7 mètres de long intitulée « Symphonie Festive » destinée à l’Opéra de Shanghai. Elle est exposée pour une première présentation publique dans l’avant foyer du Palais Garnier à Paris.
En 2004, dans le cadre de l’année de la Chine en France, la Ville de Cannes organise une triple exposition en hommage à Chu Teh-Chun. La même année, il expose à la Galerie Patrice Trigano, Paris. Dans le cadre de l’année de la France en Chine, le musée des Beaux -Arts de Shanghai organise une grande exposition de nouvelles œuvres intitulée « L’image intérieure atteint sa plénitude dans l’abstraction ».
En avril 2006 une importante monographie en français et en anglais est éditée aux Editions de la Différence avec un texte de Pierre-Jean Rémy. Chu a une première exposition personnelle à la Marlborough Gallery à New York.
Par choix du Président Jacques Chirac, Chu Teh-Chun devient Officier de l’Ordre national du Mérite en 2006. La même année, Chu reçoit au Luxembourg la Médaille d’Or du Mérite européen.
CHU TEH CHUN décède le 26 mars 2014 à Paris.
CITATIONS :
"Au cœur de sa peinture, les éléments sont figurés à partir de formes colorées en perpétuelles métamorphoses. Elles racontent le temps qui passe et fondent cet espace-temps devenu peinture. La mémoire répond à la connaissance du monde. Son lyrisme est né d’une contemplation intérieure, d’une communion entretenue avec la nature qui l’amène simultanément à délivrer la lumière, incarnée à partir de chromatismes où les bleus, les verts dominent, réveillés par des rouges, des terres, des jaunes. Fracas, échos, tourbillons, gouffres, crevasses, éblouissement sont à l’unisson d’une texture picturale, fluide ou plus appuyée. Chaque toile est un voyage initiatique ouvert sur le monde sensible."
- Lydia Harambourg dans La Gazette de l’Hôtel Drouot, le 27 février 2004
"Chu Teh-Chun n’est pas un peintre de paysage figé dans son immuabilité et sa grandeur, mais un peintre de la nature, de ce qui, dans la nature, est fluctuant, mouvant, passager. Son œuvre naît à partir de deux cultures, mais d’une seule volonté : construire par la couleur expressive, faire parler l’ensemble du tableau par la somme des gestes spontanés et libres qui, totalisant corps et esprit, est à la fois vide et lumière, chaleur et vie. L’artiste est une plaque sensible de l’univers."
- Pierre Cabanne pour la monographie publiée aux Editions Flammarion, Paris, 2000
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